Le Président des riches, le FMI & l’UE

Publié le par jdor

Si l’on observe la politique mondiale de ces derniers mois, voire de ces trois ou quatre dernières années, on se rend très vite compte que la « crise » provoquée par le monde de la finance et les banquiers sans scrupules, se transforme en aubaine pour les plus réactionnaires et les plus conservateurs des politiciens qui dirigent le monde actuel.

Ce monde de politiciens hargneux envers les plus pauvres qu’ils ne considèrent jamais comme des victimes de leurs politiques ou de leurs amis financiers, mais adorent, comme en France, qualifier « d’assistés », autant ajouter l’insulte et le mépris, est un monde de fous, d’aliénés qu’il serait plus que sage et urgent d’écarter de toutes sortes de pouvoirs.

Les fous « européens » de la Commission non élue

 

Cette semaine, nous avons appris avec stupeur, que la Commission européenne de Monsieur Barroso avait décidé de supprimer 400 millions d’aides alimentaires aux plus démunis d’Europe. Cette décision, aussi dramatique que criminelle, serait la conséquence d’un arrêt rendu par la justice européenne. À l’origine, ce serait l’Allemagne qui aurait porté plainte auprès de la justice en question. Je vous passe les détails de l’affaire. Qu’importe la raison de fond, ce que je vois, ce qui compte, c’est que la Commission décide de briser, un peu plus encore, les pauvres d’Europe estimés à 43 millions d’individus qui ne peuvent pas se nourrir convenablement. Et ceci, dans une Europe extrêmement riche ! Je n’ai entendu, pour ma part, aucun politicien de droite, en France ou dans les autres pays européens, se lever contre cette décision qui va nécessairement affamer plus de deux millions de citoyens selon certains calculs. Et tous ces politicards, dans chacun de nos pays, voudraient que les citoyens soutiennent cette Europe de l’injustice et de l’égoïsme ? Et quoi encore !

http://ec.europa.eu/avservices/photo

P016612000502.jpgEn parallèle, nous avons appris une autre information très intéressante concernant la Commission. Ces commissaires si soucieux de serrer la ceinture des peuples, jusqu’à les étouffer comme en Grèce, n’hésitent pas, quant à eux, à jeter des millions d’euros pas les fenêtres. Ces gestionnaires « avisés », qui ne cessent de faire la morale aux peuples assujettis à leur pouvoir de personnel non élu, ont dépensé des millions en jets privés, en hôtels de luxe et jusqu’en cocktails ! Ainsi, plus de 7 500 000 euros ont été dépensés en jets privés pour les déplacements de commissaires entre 2006 et 2010. Ainsi, encore, la note d’hôtel pour le président Barroso et la délégation de huit personnes qui l’accompagnait à New York, en septembre 2009, s'est montée à 28 000 euros : quatre nuits au Peninsula Hotel où le tarif moyen des suites est de l’ordre de 780 euros par nuitée. C'est plus du triple de la limite de 275 euros par personne pour un logement à New York prévue par les règles européennes, rappelle le The Telegraph. (Sources : http://humeursdemarisse.blogspot.com/2011/06/les-depenses-somptuaires-des.html)

La folie des Commissaires qui comptent bien ne pas avoir à subir eux-mêmes ce qu’ils imposent aux autres, ne s’arrête pas là. La Commission européenne souhaite, en effet, avec un culot monstrueux, une augmentation de 4,9% du budget de l’Union pour 2012 !

Devant ces chiffres, face à ces scandales, comment ne pas souhaiter la disparition de l’Europe telle qu’elle a été bâclée ces dernières années ? On a préféré fabriquer l’Europe du fric plutôt que l’Europe des peuples. Nous en voyons les conséquences aujourd’hui. L’euro ne tient pas la route après avoir fait monter les prix de façon vertigineuse. Prenez, par exemple, le prix d’un café : Avant l’euro, dans les endroits chers, il fallait compter une dépense de 4 à 5 francs. Aujourd’hui, dans les mêmes endroits, cafés, bistros, il faut prévoir 3 à 4 euros pour le petit noir, soit avec le change, environ 25 francs ! Il est évident que nous, les Européens, nous avons été roulés dans la farine par de biens sombres personnages.

Et qu’on ne vienne pas me sortir l’habituelle salade en faisant de moi un suppôt de Marine le Pen ! Pour ma part, je considère toujours que l’Europe est une nécessité, qu’elle va dans le sens de l’Histoire, mais pas cette Europe-là qui finira par éclater à force d’injustices et d’abus en tous genres, toujours et exclusivement contre les peuples et en faveur du monde de la finance et des banquiers.


La politique du Président des riches

http://sarkostique.over-blog.com/

sarkozy-anniversaire-sarkostique-4.jpgL’information choquante, enfin, l’une d’entre elles, est venue de Xavier Bertrand, le « fayot » en chef, l’artiste parfait de la langue de bois. Cet admirateur perpétuel du Président des riches condamne 30 000 chômeurs seniors à la misère ! Quoi de plus normal pour un pouvoir néolibéral qui aspire à imiter l’Amérique de GW Bush dans tout ce qu’elle a fait de pire ! Quoi qu’il en soit, c’est encore une promesse non tenue ! François Fillon affirmait en 2010, que le gouvernement mettrait en place un nouveau dispositif pour remplacer l’allocation équivalent retraite supprimée au 1er janvier 2011. La réponse de Xavier Bertrand est implacable : « L'État ne financera pas un renouvellement de l'allocation équivalent retraite » dans la mesure où sa priorité est de : « ramener vers l'emploi les salariés les plus âgés ». La belle excuse, la vaste blague ! Ce qui signifie en clair que ces chômeurs devront : « (...) se contenter des 461 € mensuels de l'allocation de solidarité spécifique (ASS), le minima social des chômeurs en fin de droits (...) », ou ... ne toucheront, plus rien du tout « si les revenus de leur foyer dépassent les plafonds » et ce, pendant des durées, allant de 3 à 4 ans. Comme l'indique ce formidable reportage de Notre Temps : « L'allocation équivalent retraite supprimée, des chômeurs sans ressources », qui nous apprend aussi qu'ils : « (...) seraient près de 30 000 demandeurs d'emplois seniors privés d'AER.Trop vieux pour retrouver un travail, trop jeunes pour partir à la retraite (...) »

Une somme dérisoire à côté des allègements fiscaux que le gouvernement va concéder aux assujettis à l'ISF ! direz-vous. Mais que pèsent 30 000 personnes dans la détresse à côté de 560 000 électeurs/assujettis à l'ISF, qui seront ravis de voter pour l'UMP en 2012 ! (Sources : J-C Slovar - 24 Juin 2011)


Une conséquence parmi d’autres de cette politique désastreuse de Président des Riches 

Peut-être pour faire des économies, plus vraisemblablement pour livrer tout le secteur de la Santé au privé, on apprenait également cette semaine, par le docteur Dinah Vernant,  que les urgences du centre de  Paris n’ont plus les moyens d’assurer la sécurité des soins des patients. Il faut préciser qu’un poste de médecin titulaire et un poste de chef de clinique viennent d’être supprimés et que deux postes d’internes n’ont pas été pourvus. Le docteur Vernant précise encore : « Très récemment, et à la manière d'un couperet, les effectifs nécessaires aux gardes de radiologie et de chirurgie ont été supprimés autoritairement, faisant courir des risques quotidiens aux patients. » Ce docteur courage, ajoute : « S'ils ne sont pas entendus, les urgentistes vont se déclarer « danger grave et imminent » au sens du code du travail, avec droit de retrait des salariés de l'Hôtel-Dieu. »

La répression du peuple par les pouvoirs s’organise

Il n’aura échappé à personne, du moins je veux l’espérer, que les peuples, le peuple français y compris, sont constamment attaqués dans leurs droits sociaux si péniblement acquis et de haute lutte. Je suis intimement convaincu que les gens de la finance, les grands banquiers, les dirigeants de multinationales, les individus très riches, n’ont jamais accepté que les peuples puissent s’enrichir et vivre mieux. Lorsqu’on appartient à une frange d’individus à la mentalité de bourgeois particulièrement rétrogrades, les progrès sociaux sont une hérésie d’autant plus grands qu’ils risquent de diminuer, un tout petit peu, leurs fortunes de rentiers inutiles.

On peut considérer, sans grands risques de se tromper, hélas, qu’avec la crise provoquée par les banquiers, l’heure est venue pour tous les rapaces, de s’abattre sur les peuples pour les piller et les dévorer sans pitié. Les plus riches ont ruiné la Grèce, mais c’est au peuple que l'on impose la réparation en le volant sans vergogne. Ce même scénario se répète en Irlande, en Espagne, au Portugal, en attendant la France et l’Italie. Il est évident, du moins à mes yeux, que la Commission européenne, avec la complicité du FMI et la bénédiction des pouvoirs politiques de droite, majoritaires en Europe aujourd’hui, a engagé cette bataille atroce qui consiste à ramener les peuples dans la situation sociale du 19ème siècle. Il faut recréer les prolétaires que les ancêtres de la bourgeoisie actuelle, du moins en mentalité, avaient assujettis à un véritable esclavage.

Mais, évidemment, les peuples, bien qu’affaiblis par la consommation de masse, ne veulent pas se laisser faire. À la pointe de ce combat, on retrouve un grand nombre d’internautes, très liés aux « Indignés » de plusieurs pays européens. Je crois qu’il ne faut pas chercher plus loin la raison du projet de décret gouvernemental français autorisant le filtrage, voire le blocage, des sites internet trop critiques, trop virulents envers le pouvoir, sans même passer par la Justice. Le Président des riches veut, une fois de plus, imposer « le fait du prince ».

L’UE, le FMI et Sarkozy veulent écraser la résistance des peuples indignés

Il est intéressant, à cet égard, de lire l’analyse d’ATTAC sur le sujet : « L’Union européenne et le FMI ont mis le couteau sous la gorge du Parlement grec : il doit voter en urgence le troisième plan d’austérité et de privatisations en un an, plus draconien encore que les précédents. Faute de quoi on coupera les vivres à la Grèce qui ne pourra plus payer ses fonctionnaires.

Le message est clair : la finance européenne n’a aucune intention de céder face aux mouvements sociaux qui se développent en Europe du Sud, à l’origine de manifestations spectaculaires ce week-end en Espagne et en Grèce. Les gouvernements grec, espagnol ou portugais sont enjoints d'écraser sous une austérité implacable leurs peuples qui s’indignent. Il faut faire un exemple en Grèce, pour dissuader les autres peuples de lever la tête. (…)

Nicolas Sarkozy a soutenu sans conditions la ligne dure de la BCE et du FMI qui consiste à aller tout de suite à l’épreuve de force avec les mouvements de résistance. » (Source :Attac France)

Vers l’insurrection sociale globale ?

ldnriot.jpgLes émeutes de Londres, le 08-08-11 - http://conflitmondial.wordpress.com/

Je ne suis pas prophète. Cependant, comme bien d’autres, notamment un rapport de l’ONU (ST/ESA/334), l’avidité des néolibéraux au niveau mondial, au travers notamment de l’UE et du FMI, est telle que la révolte gronde déjà. On l’a bien vu en Grèce et en Espagne. Mais on peut également ranger les révolutions de Tunisie et d’Égypte, dans cette même catégorie, puisque ces deux pays subissaient depuis des décennies de la part de leurs dictateurs, parfaites images du FMI et de l’UE, ce que ce couple infernal veut imposer partout, à savoir l’exploitation et la spoliation des peuples.

Aujourd’hui, sans nul doute, les capitalistes de la finance mondialisée doivent se demander comment mettre sous contrôle le refus de masse de l’austérité exprimé par tous ceux qui se révoltent et qui, peu à peu, entraînent à leur suite d’autres peuples.

Je veux espérer que nous, en France, à défaut, pour l’instant, d’avoir une masse d’ « indignés », nous aurons la lucidité d’assurer le salut public pour faire face aux dangers qui menacent la France, en écartant définitivement le Président des riches, Nicolas Sarkozy, dès le mois de mai 2012.

Jean Dornac
Paris, le 26 juin 2011

Publié dans Réflexions

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